Les personnes handicapées
Caratéristiques et conditions de vie
Les hypothèses de prospective d'ici à 2025
Hypothèse 1 (tendancielle)
Des reconnaissances donnant accès à des minima sociaux avec une prévalence en forte augmentation de handicaps cognitifs, notamment psychiques
La population handicapée est vieillissante et peu qualifiée. Les plus jeunes, avec des handicaps invisibles comme les DYS, se déclarent rarement à l’âge adulte. La population handicapée est le plus souvent en situation de pauvreté économique (minima social) et de fragilité sociale. La tendance globale est à la poursuite de la hausse des déclarations (malades psychiques notamment), accentuée aussi par la prolongation de la vie active et l’effet sur la prévalence des handicaps.
Hypothèse 2
Une forte progression des reconnaissances, du fait du changement de comportement des personnes en situation de handicap invisible (dys et handicaps sociaux) et de la poursuite de la hausse des autres handicaps cognitifs (psychiques, autisme).
Les jeunes DYS et d’autres personnes handicapées se font reconnaître, ce qui contribue à diminuer l’âge moyen et à faire progresser le niveau moyen de qualification. Les personnes souffrant de handicaps cognitifs (psychique, déficience) sont également plus nombreuses.
Hypothèse 3
Un net recul du nombre de personnes reconnues handicapées et une diminution des prises en charge financières et matérielles liées aux situations de handicap.
Seules les personnes souffrant de handicaps reconnus comme « les plus importants » sont reconnues handicapées. Une partie de la population précédemment reconnue perd sa reconnaissance et connaît des conditions de vie de droit commun avec une tendance accrue à la paupérisation pour les plus éloignés du marché du travail.
Citoyenneté et représentation des personnes handicapées
Les hypothèses de prospective d'ici à 2025
Hypothèse 1 (tendancielle)
La citoyenneté des personnes handicapées est encore restreinte
L’accessibilité de la cité, notamment l’accès effectif au travail, reste insuffisante et difficile pour le plus grand nombre. Les nouvelles générations de personnes handicapées ont plus souvent des démarches actives pour s’intégrer dans la cité (travail, loisirs, associations, etc.). Les nouvelles catégories de handicap (maladies invalidantes) font l’objet d’actions basées sur l’autoreprésentation. La représentation des personnes handicapées par type de pathologie et par les grandes associations souvent gestionnaires s’ouvre progressivement aux problématiques d’intégration par le travail, avec le renouvellement des générations d’administrateurs. Les syndicats soutiennent les politiques en faveur des personnes handicapées au sein des entreprises, en particulier pour les personnes devenues handicapées en cours de carrière. La société devient progressivement plus sensible aux questions du handicap, sous l’influence de différents facteurs (loi de 2005, définition plus large du handicap, impacts du vieillissement, etc.).
Hypothèse 2
La citoyenneté des personnes handicapées se banalise et s'oriente vers l'autoreprésentation
Sous l’impulsion de leur engagement comme force politique et de leurs actions de lobbying en faveur de l’intégration, plusieurs grands mouvements émergent. Ils réunissent les personnes handicapées autour de préoccupations communes dépassant la diversité des pathologies. Les syndicats soutiennent fortement leurs positions et, plus largement, affichent leur soutien en faveur de l’ensemble des publics fragiles. Les personnes handicapées et leurs proches sont reconnus comme une force politique et de lobbying à part entière, faisant avancer de nombreux sujets comme l’accessibilité ou le droit au travail. Les grandes associations gestionnaires sont moins présentes sur le terrain de la représentation, les personnes s’autoreprésentant dans la plupart des cas. La société intègre dans le débat politique et citoyen les problématiques et enjeux liés au handicap et à la dépendance, au même titre que les grandes questions d’intérêt général comme l’environnement.
Hypothèse 3
La citoyenneté des personnes handicapées est fragilisée dans une société plus excluante
Les politiques d’accompagnement et d’assistance sont le plus souvent refusées au profit de la prise en charge par chaque individu de ces difficultés.
L'accessibilité et les personnes handicapées
Les hypothèses de prospective d'ici à 2025
Hypothèse 1 (tendancielle)
Un palier est atteint
La société est considérée comme suffisamment accessible (transports, numérique, etc.), suite à la loi de 2005 pour les personnes handicapées physiques, en matière d’emploi notamment (emplois moins liés aux capacités physiques, nombreuses possibilités grâce au numérique). Les investissements sont ralentis, voire stoppés, car considérés comme trop couteux. Peu d’efforts sont déployés dans la société et dans l’entreprise concernant l’accessibilité globale, notamment organisationnelle, des personnes souffrant de handicaps cognitifs significatifs.
Hypothèse 2
Une société de plus en plus accessible pour tous (handicaps physiques et cognitifs) et partout (réel et virtuel)
La société considère l’accessibilité comme un investissement à destination d’un large public (personnes âgées, personnes à mobilité réduite, enfants jeunes, obésité…) et des personnes handicapées (handicaps physiques et cognitifs). L’accessibilité est intégrée dès la conception (bâtiments, numérique, mobilité, etc.).
Hypothèse 3
Une accessibilité à la carte
Pour faire face à la limite des moyens financiers, l’accessibilité à la carte est devenue la règle. Les investissements sont réalisés quand la nécessité liée à la présence d’une ou plusieurs personnes handicapées est effective. Cette approche permet d’améliorer l’accessibilité de façon ciblée. Les personnes souffrant d’un handicap cognitif sont toutefois peu prises en compte par ces politiques.