Formation
Scolarisation et élèves handicapés
Hypothèses de prospective d'ici à 2025
Hypothèse 1 (tendancielle)
Un effort maintenu a minima
Après la montée en charge de la décennie 2005-2015, la scolarisation des élèves handicapés se maintient avec quelques améliorations (notamment l’augmentation modérée du nombre de lycées + 8 000).
Toile de fond : un système éducatif marqué par les inerties
Hypothèse 2
Les obstacles sont franchis, notamment pour le plafond de verre du lycée
La scolarisation des élèves handicapés s’améliore très nettement sur tous les plans quantitatifs et qualitatifs (mise en place de compensation, parcours variés avec de nombreuses passerelles), avec une forte augmentation du nombre de lycées (+26 000 sur la période).
Toile de fond : un système éducatif en mutation profonde améliorant nettement ces résultats et ses relations avec le monde du travail.
Hypothèse 3
Un recul sans précédent
La scolarisation des élèves handicapés recule par une approche restrictive de la notion de handicap et la baisse des moyens. Les élèves scolarisés au lycée sont peu nombreux : à peine plus de 10 000.
Toile de fond : un système éducatif marqué par les inerties. (Autre hypothèse de rupture : une évolution profonde du système éducatif plus fondé sur des valeurs de coopération, d’interdépendance
Enseignement supérieur et handicap
Hypothèses de prospective d'ici a 2025
Hypothèse 1 (tendancielle)
L'enseignement supérieur reste le maillon faible de la scolarité des jeunes
Les jeunes handicapés sont peu présents à l’université, même si leur nombre augmente sensiblement sur la décennie (+7 000 à +20 000) et sont le plus souvent cantonnés dans des filières peu professionnalisantes et à fort taux d’échec.
Toile de fond : La dualité de l’enseignement perdure avec des filières universitaires non sélectives à fort taux d’échec et peu professionnalisantes et des filières sélectives accompagnantes garantissant une bonne insertion professionnelle.
L’enseignement supérieur poursuit une dynamique de massification, de professionnalisation avec un fort taux d’échec à l’Université.
Plus de la moitié des élèves sont inscrits dans des filières sélectives et accompagnantes. L’enseignement à distance, le numérique et les MOOC progressent.
La pédagogie évolue avec une plus grande attention portée aux compétences. L’alternance est en forte progression dans le supérieur.
Hypothèse 2
Des jeunes handicapés avec des niveaux de qualification issus de l'enseignement supérieur dix fois plus nombreux que lors de la décennie précédente
L’amélioration de la présence, du taux de réussite et de la professionnalisation des jeunes handicapés au sein de l’enseignement supérieur est très sensible. Cette réussite est due à la mise en place d’une orientation active au plus tôt dans le parcours en lien avec les entreprises. Le nombre de sortants diplômés de filière avec une bonne insertion est multiplié par 10 sur la décennie, passant de moins de 1 000 à plus de 10 000 par an.
Toile de fond : L’enseignement supérieur parvient à concilier la massification et l’accompagnement des étudiants notamment grâce au numérique et poursuit son rapprochement avec les entreprises (alternance, évolution des formations en fonction des besoins, etc.). La poursuite de la massification est conjointe à un accompagnement plus individualisé, avec une évolution de la pédagogie. La professionnalisation est croissante avec des référentiels liés aux compétences. Le taux d’échec est en net recul à l’université. Pus des trois quarts des étudiants sont inscrits dans des filières sélectives et accompagnantes. L’enseignement à distance, le numérique et les MOOC progressent. L’alternance est en forte progression dans le supérieur.
Hypothèse 3
Une progression sans précédent des jeunes handicapés diplômés de l'enseignement supérieur, grâce à des approches renouvelées et élargies du handicap (définition, accompagnement)
Avec l’élargissement de la notion de handicap, incluant notamment le handicap social, les jeunes handicapés représentent 3 % des étudiants, soit 70 000 contre 13 000 en 2014. Cette augmentation spectaculaire est le fruit de quotas imposés, de politiques d’accompagnement renforcées (case manager) et de l’implication des entreprises qui pré-embauchent certains d’entre eux. Le taux de réussite s’améliore sensiblement (50 %).
Toile de fond : L’enseignement supérieur parvient à concilier la massification et l’accompagnement très renforcé des étudiants, grâce notamment au numérique, à des approches pédagogiques renouvelées et poursuit son rapprochement avec les entreprises (alternance, évolution des formations en fonction des besoins, etc.). La poursuite de la massification est conjointe à un accompagnement plus individualisé avec une évolution de la pédagogie. La professionnalisation est croissante, avec des référentiels liés aux compétences. Le taux d’échec est en net recul à l’université. Pus des trois quarts des étudiants sont inscrits dans des filières sélectives et accompagnantes. L’enseignement à distance, le numérique et les MOOC progressent. L’alternance est en forte progression dans le supérieur.
Formation professionnelle et personnes handicapées
Hypothèses de prospective d'ici à 2025
Hypothèse 1 (tendancielle)
Le pansement
La formation professionnelle initiale des jeunes handicapés se développe à un rythme modéré (autour de + 5 000). La formation professionnelle continue bénéficie en priorité aux personnes handicapées en cours de carrière (vieillissement), et se développe pour les personnes handicapées s’intégrant dans les divers publics fragiles (les jeunes notamment). Les situations sont très contrastées selon les régions.
Toile de fond : les réformes successives de la formation professionnelle se mettent en place avec une réorientation partielle vers les publics fragiles et un pilotage par les conseils régionaux.
- Des investissements considérables maintenus : 31 milliards en 2011, mais challengés (évaluation, contractualisation avec les organismes…).
- La formation professionnelle initiale dans le secondaire encore trop souvent une orientation par l’échec.
- Un développement rapide de la formation professionnelle dans l’enseignement supérieur.
- Les jeunes sans qualification ont un accès encore très insuffisant à la formation professionnelle.
- Les formations en alternance en développement (610 000 jeunes).
- Un levier insuffisant pour l’insertion des chômeurs.
- La formation professionnelle des actifs occupés bénéficie aux plus qualifiés.
- Les régions seront le lieu de pilotage central de la formation professionnelle.
Hypothèse 2
La deuxième chance. La formation professionnelle initiale et continue des personnes handicapées est l'un des principaux leviers de l'insertion professionnelle.
La formation professionnelle initiale et continue des personnes handicapées est un des principaux leviers de l’insertion professionnelle. La formation professionnelle initiale des jeunes handicapés se développe très fortement (autour de 40 000, soit + 300 %). La formation professionnelle continue bénéficie en priorité aux publics les plus fragiles en jouant notamment un rôle de passerelle pour l’entrée sur le marché du travail. Les personnes handicapées sont intégrées dans ces dispositifs renouvelés, avec les adaptations nécessaires.
Toile de fond : La formation professionnelle initiale revalorisée et la formation professionnelle continue, leviers d’adaptation essentiels des compétences
- Des investissements considérables maintenus : 31 milliards en 2011, mais challengés (évaluation, contractualisation avec les organismes).
- Une orientation choisie vers la formation professionnelle initiale dans le secondaire (projet professionnel, plus de lien avec le monde du travail).
- Un développement rapide de la formation professionnelle dans l’enseignement supérieur.
- Les jeunes sans qualification ont désormais un accès prioritaire à la formation professionnelle.
- Les formations en alternance en développement soutenu.
- Un levier efficace pour l’insertion des chômeurs.
- La formation professionnelle des actifs occupés bénéficie désormais en priorité aux publics fragiles, notamment les moins qualifiés.
- Les régions seront le lieu de pilotage central de la formation professionnelle.
Hypothèse 3
(R)évolution
La formation professionnelle initiale et continue des personnes valides et handicapées fait sa (R) évolution et devient le principal outil d’accompagnement de la vie professionnelle des personnes handicapées au plus tôt de leur orientation (y compris en direction des familles), en lien avec les entreprises et leurs branches. Les comptes personnels de formation permettent des reconversions choisies en cours de parcours en fonction des différents types d’handicap.
Toile de fond : La formation professionnelle initiale et continue au service de la formation tout au long de la vie et de l’insertion professionnelle dans la durée
- Un compte épargne temps de formation tout au long de la vie est généralisé
- Une réorganisation en profondeur de la formation professionnelle, avec une double tutelle Éducation et Emploi, y compris pour les établissements spécialisés type IMPro.
- Le développement généralisé de l’accompagnement dans les parcours de formation professionnelle et, au-delà, dans les parcours d’insertion pour les publics fragiles (jeunes sans qualification, séniors).